Le lieu-dit Les Abériaux signifie en patois « Aux Abreuvoirs ». Il s’agit d’abreuvoirs naturels qui peuvent parfois se trouver assez loin d’une localité. Comme on le voit sur ce plan de 1743, le cours d’eau, alors non enterré ni canalisé, se répandait dans le pré en-dessous du château de Prangins, permettant aux animaux de se désaltérer.

Station palafitte classée à l’UNESCO comme site associé

Le lieu est déjà habité vers 1000 avant J.-C. Des constructions lacustres avec pilotis ont été découvertes à cet endroit du lac, semblables à de nombreuses stations en Suisse, dont les plus importantes sont classées au patrimoine mondial de l’humanité UNESCO depuis 2011. Ces vestiges de villages préhistoriques, conservés dans les milieux humides, constituent une source absolument unique d’informations sur l’histoire des premières sociétés agraires européennes.

La station de Prangins-Sadex est attribuée à l’âge du Bronze final, probablement découverte la même année que celle de l’Asse dont elle est proche, soit vers 1858. Son contour est dessiné en suivant les pilotis les plus externes. Cette station est une des plus profondes de tout le Léman. Une palissade de bois blanc est observée sur la limite du site du côté du large, il s’agit probablement d’un brise-vague.

Le 22 août 1854, le préhistorien Adolf Morlot explore pour la première fois en plongée la station de La Grande-Cité de Morges, à l’aide d’un casque en fer sanglé sur ses épaules et alimenté en air depuis la surface par ses collègues Alphonse Forel et Frédéric Troyon. Cet exploit est devenu mondialement célèbre grâce à cette aquarelle exposant précisément la scène.

Pour en savoir plus sur les sites palafitte, découvrez le Laténium et son parc archéologique : http://latenium.ch/expo/le-parc/